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Le monde du travail a toujours été traversé par de multiples transformations en réponse à des enjeux sociaux, de performance, de santé ou environnementaux.
Ces évolutions ont façonné les pratiques professionnelles, les rapports sociaux et les organisations. Aujourd’hui, les mutations contemporaines se distinguent par leur profondeur, leur rythme soutenu et leur caractère parfois disruptif. Elles sont marquées par l’émergence de nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle (IA), par des formes hybrides d’organisation du travail, incluant le télétravail, ou encore par de nouvelles réglementations et stratégies politiques en matière de transition écologique. L’IA interpelle par la rapidité de son déploiement et par l’ampleur des secteurs professionnels qu’elle transforme. Le travail hybride, instauré dans l’urgence lors de la crise du Covid, continue de se diffuser, soulevant des questions de plus en plus vives quant à l’articulation entre sphères professionnelle et personnelle, aux formes de contrôle et d’autonomie, ainsi qu’aux collectifs de travail. Les transitions écologiques ne concernent plus seulement le secteur agricole (culture biologique, agroécologie), mais touchent de nombreux secteurs (restauration, espaces verts, transports, construction…).
Ces mutations ont en commun d’être conduites de manière accélérée et trop souvent sans considération des réalités du travail. Elles sont aussi portées par des enjeux différents (politiques, économiques, financiers, écologiques) révélant aussi parfois des contradictions à gérer dans le travail. Dans ces contextes de transformation rapide, les ergonomes ont l’habitude d’adapter et de faire évoluer leurs pratiques pour préserver la santé des travailleurs, soutenir le dialogue social, animer le dialogue professionnel et plus largement contribuer à l’amélioration des conditions de travail. Mais qu’en est-il face à ces mutations systémiques ?
Comment innovons-nous dans nos pratiques pour accompagner les organisations, tout en restant fidèles à nos valeurs et nos principes d’intervention ?
Qu’est-ce qui est transférable des expériences passées ?
Comment analysons-nous les évolutions des liens entre travail et hors-travail, entre engagement professionnel et vie personnelle ?
Quelles formes d’alliance peuvent être construites avec les acteurs de terrain pour penser autrement les transitions ?
L’IA, comme les injonctions écologiques, soulève aussi des enjeux sociaux et éthiques majeurs : dans quelle mesure l’ergonome peut-il contribuer à leur régulation ?
Nos références habituelles sont-elles encore opérantes ?
Et que deviennent nos marges d’action quand les décisions sont prises « à marche forcée » ?
Comment ces changements sont-ils discutés avec les manageurs et les représentants du personnel ?
Comme toujours, les présentations sur les succès ou difficultés dans des interventions en ergonomie serviront de matériaux à de longs temps de discussion pour mieux identifier les opportunités pour le développement de notre métier.


   

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